Mon expérience de transition de genre chez les Aliments Maple Leaf et pourquoi c’est important.
Par Ava Wright, gestionnaire de l’AQSA
Je m’appelle Ava Wright, je suis gestionnaire au sein de l’équipe de l’assurance de la qualité et de la salubrité alimentaire (AQSA) et, aujourd’hui, mes pronoms sont « elle », « la » et « iel ». Mais ces pronoms n’ont pas toujours été les miens, car je suis une femme transgenre.
Tout d’abord, il est important de noter qu’il s’agit de mon histoire et qu’elle ne reflète pas nécessairement l’expérience de toutes les personnes transgenres. Mais raconter mon histoire, révéler cet aspect de moi, est important pour moi. J’espère que si cela aide quelqu’un – ne serait-ce qu’une personne en transition ou dont un proche est en transition, ou si cela permet à un seul membre de l’équipe de se sentir mieux informé – alors cela vaut la peine de partager mon histoire.
La clandestinité
En grandissant, j’ai eu l’impression d’être entourée de féminité. Pourtant, j’ai également ressenti la pression de me conformer aux attentes de la société à l’égard des différents genres. Je m’y suis donc conformée pendant des décennies. Ce faisant, j’ai souffert d’une grave dépression pendant des années, environ cinq ans avant la pandémie. Je savais que je me cachais de moi-même.
Comme elle l’a fait pour beaucoup d’autres, la pandémie m’a obligée à regarder ma vie en face. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que j’avais besoin d’une transition, que je ne pouvais plus vivre avec le sexe qui m’avait été assigné à la naissance.
Avec le recul, je me rends compte que j’ai toujours été intéressée par la transition, par l’affirmation du genre que je ressens plutôt que celui qui m’a été assigné à la naissance. Tout ce que j’ai appris sur la transidentité, la transition, l’accès à des soins de santé qui tiennent compte de l’appartenance sexuelle, m’a ouvert les yeux et m’a été d’une grande utilité.
Être moi chez les Aliments Maple Leaf
Je n’aurais pas pu demander une meilleure « équipe de transition », c’est-à-dire ma supérieure et ma directrice des ressources humaines. Elles ont été fantastiques en m’aidant à comprendre comment faire fonctionner le processus pour moi, en veillant à ce que les gens s’engagent et me soutiennent, et en s’assurant que ce que nous communiquions renforçait leur soutien à mon égard.
Après ma révélation, mes pairs m’ont également soutenue. L’une des actions qui m’a le plus touchée a été leur engagement à utiliser mon nouveau nom et mes nouveaux pronoms. Cela m’a montré qu’ils m’acceptaient et m’appréciaient pour ce que je suis. La transition a été incroyablement tumultueuse et a perturbé ma vie personnelle, c’est pourquoi le fait d’avoir un lieu de travail inclusif a fait toute la différence. Je suis profondément reconnaissante du soutien incroyable que j’ai reçu de mes collègues, de mes dirigeants et du groupe de ressources pour employés Fierté et alliés de Maple Leaf.
Ce que j’aurais aimé savoir à l’époque… et ce que j’aimerais que tout le monde sache
Souvent, les gens se posent des questions au sujet d’une personne en transition, mais ils sont mal à l’aise et ne savent pas quoi dire, comment se comporter ou comment demander. Voici mes conseils :
- Cherchez sur Google. Il est naturel et compréhensible de se poser des questions. C’est peut-être même une façon d’exprimer son acceptation. Mais si certaines personnes transgenres sont ouvertes et désireuses de partager, d’autres ne le sont pas. L’une des meilleures façons d’exprimer son acceptation est d’être mieux informé en cherchant sur Google les questions que vous vous posez plutôt que de demander à la personne transgenre de vous éduquer. Heureusement aussi, l’entreprise met à disposition une mine de ressources.
- Certains sujets sont tabous au travail. La curiosité est une bonne chose, mais certaines questions et certains sujets sont trop personnels et indiscrets (par exemple, l’anatomie, « une opération », etc.). Réfléchissez : si vous ne posez pas de questions à une personne cisgenre (dont l’identité de genre correspond au sexe qui lui a été assigné à la naissance), pourquoi serait-il acceptable d’en poser à une personne transgenre? Google est une meilleure option.
- Les pronoms et les noms sont importants. Confirmer les pronoms et les utiliser correctement est très important. Si la personne transgenre a un nouveau nom, pratiquez-le. C’est très utile. Cela montre que vous acceptez, respectez et appréciez la personne transgenre.
- Vous n’êtes pas seul. Il existe des groupes fantastiques qui soutiennent les personnes en transition, les personnes qui s’occupent d’enfants en transition, les conjoints et les partenaires de personnes en transition, etc. Au sein de notre entreprise, le groupe de ressources pour employés Fierté et alliés de Maple Leaf offre une communauté de personnes passionnées par la création d’un environnement sûr, accueillant et stimulant.
Le 31 mars est la Journée internationale de visibilité transgenre, une journée de sensibilisation annuelle célébrée dans le monde entier, qui vise à célébrer les réalisations des transgenres et des personnes non conformes au genre tout en sensibilisant au travail qu’il reste à accomplir pour garantir l’égalité des transgenres.
J’ai bénéficié du travail acharné de nombreuses personnes, ici chez les Aliments Maple Leaf et partout dans le monde. En m’affirmant et en vivant comme je suis, des années de dépression – la dysphorie qui me causait beaucoup de stress et se manifestait par des maux physiques – ont tout simplement disparu. C’est comme si j’avais retrouvé une nouvelle vie. Partager mon histoire est ma façon de rendre la pareille.
Je travaille pour les Aliments Maple Leaf depuis longtemps. Comme d’autres, j’ai fait ce parcours avec l’entreprise, en observant et en contribuant à ce que nos ambitions et nos intentions se traduisent par des changements significatifs et durables. Car l’une des choses les plus importantes que nous puissions faire est de veiller à ce que les gens aient un sentiment d’appartenance et qu’ils soient appréciés pour ce qu’ils sont.