Je suis entrée au service des Aliments Maple Leaf parce que j’ai été inspirée par la culture de durabilité de l’entreprise, sa vision d’avenir et son engagement à établir le Centre d’action de Maple Leaf pour la sécurité alimentaire.
La promesse d’aider à alimenter l’avenir et à renforcer la sécurité alimentaire – partout au Canada.
Depuis 2016, le Centre a collaboré avec des organismes et des personnes qui cherchent à faire progresser la sécurité alimentaire au Canada. Nous avons financé des projets, créé des partenariats et collaboré afin de faire progresser la sécurité alimentaire. L’un de nos partenaires, le projet de collaboration Northern Manitoba Food, Culture & Community Collaborative (NMFCCC), accorde son appui à divers projets qui cherchent à assurer la sécurité alimentaire dans des collectivités éloignées.
L’un de ces projets est situé à Garden Hill First Nations (Premières Nations de Garden Hill), à environ 650 kilomètres au nord-est de Winnipeg. Étant donné que l’accès aux aliments est limité, il faut trouver des solutions rentables afin de créer la sécurité alimentaire au sein de cette collectivité de 4 400 personnes.
Meechim signifie « nourriture » en oji-cri et, en 2015, la ferme Meechim a été fondée afin d’aider à réduire la dépendance à l’égard d’aliments expédiés en provenance du sud, d’améliorer la santé globale de la communauté au moyen de choix alimentaires plus sains et d’offrir une formation aux jeunes et aux adultes, ainsi que des possibilités d’emplois.
Arrivée à Garden Hill
Afin d’aller rendre visite à Garden Hill, je suis montée à bord d’un petit avion à Winnipeg. Il s’agissait de ma première visite à une telle communauté, accessible uniquement par avion pendant l’été et par route de glace pendant l’hiver. Des airs, j’ai été frappée par l’incroyable beauté du paysage. Cela m’a aidé à mieux comprendre une citation que j’ai vue au Musée canadien pour les droits de la personne, avant de quitter Winnipeg :
« Les philosophies autochtones sont fondées sur la conviction que la relation entre les humains et la terre est principalement un partenariat. La terre a été créée par une puissance à l’extérieur des êtres humains et une relation juste avec cette puissance doit respecter le fait que les êtres humains n’ont pas participé à la création de la terre; par conséquent, ils n’ont pas le droit d’en disposer comme bon leur semble. » (traduction libre)
Je suis allée à Garden Hill avec Julie, dirigeante du projet de collaboration NMFCCC. Elle avait déjà visité la collectivité et tissé des liens avec un certain nombre de résidents. Elle m’a fait visiter les lieux et présenté des personnes clés. Nous avons ensuite rencontré Geordie et Erica qui nous ont emmenées à la Meechim Farm. Geordie et Erica gèrent l’exploitation agricole au quotidien avec l’aide d’un agriculteur du sud qui consacre environ 10 jours par mois à l’exploitation. Et c’est toute une exploitation! J’ai été immédiatement impressionnée par ce que j’ai vu – l’ampleur de la pensée innovatrice et de l’utilisation des connaissances traditionnelles.
Par exemple, une bonne partie de l’infrastructure de Meechim Farm est centrée autour de conteneurs d’expédition. Tous les matériaux dont l’exploitation a besoin arrivent dans ces conteneurs d’expédition qui arrivent dans la communauté par camion sur une période de six à dix semaines chaque hiver, lorsque les routes sont passables. Les conteneurs vides servent ensuite d’armature pour la serre et la poussinière, ainsi que le rangement de l’équipement agricole.
Solutions novatrices
Les pratiques novatrices abondent. Lorsque les équipes ont préparé le sol de Meechim pour le cultiver, elles se sont rendu compte qu’il serait difficile de faire pousser quoi que ce soit dans l’argile épaisse de la région. Il leur fallait une solution. Il s’est avéré que le compost de poisson est un engrais efficace dans les sols qui présentent un défi – une technique confirmée par une étude menée en 2015. De plus, l’utilisation du compost de poisson est une pratique de fertilisation traditionnelle à Garden Hill, bien que les connaissances sur les avantages qu’elle comporte se soient perdues au fil des ans. Le projet de Meechim Farm a aidé la collectivité en général à réapprendre cette tradition.
J’étais enthousiasmée de rencontrer tout le monde et de me salir les mains. Pour la plupart des travailleurs agricoles, il s’agissait de leur deuxième année à cette exploitation – leur première, et potentiellement leur seule – possibilité d’emploi dans la région. Ils sont tous très fiers de leur travail et sont conscients de l’importance de la ferme et de ce qu’elle pourrait devenir.
Je sais que pour bien comprendre ce qui se produit au sein d’une collectivité, il faut y passer plus de quelques jours. Ce que j’ai vu à Meechim Farm m’a remplie d’enthousiasme. Le projet a le potentiel de fournir des aliments locaux nutritifs à Garden Hill, de créer des possibilités d’emplois et de formation et de servir une plus grande cause. Il promet d’alimenter l’avenir et de créer une sécurité alimentaire dans le nord du Manitoba – et dans d’autres collectivités à travers le Canada.