Experte en bien-être animal de renommée mondiale, madame Temple Grandin, Ph. D., 71 ans, a captivé l’équipe des Aliments Maple Leaf pendant une visite au siège social de Mississauga, lorsqu’elle lui a offert un aperçu de ses connaissances en matière de bien-être des animaux, d’autisme et des défis auxquels font face les femmes dirigeantes, au cours d’un entretien devant public « à la manière d’Oprah » avec Janet Riley, vice-présidente, Communications et Affaires publiques.
L’événement commandité par le Réseau d’impact des femmes a été webdiffusé dans l’ensemble de l’entreprise et les membres d’équipe lui ont posé leurs propres questions au cours de la portion animée et franche des questions et réponses.
La collaboration de mesdames Grandin et Riley a débuté il y a 28 ans à l’Institut Nord-Américain de la viande (North American Meat Institute) à Washington D.C., lorsque Mme Riley a invité Mme Grandin à rédiger le premier système de pointage objectif de l’industrie en matière de bien-être animal qui est devenu la norme mondiale. Depuis, Mme Grandin a reçu une reconnaissance universelle pour son travail sur l’amélioration du bien-être des animaux et on lui a également consacré un film biographique lauréat des Emmy Awards, Temple Grandin.
« Dites donc, vous faites de l’excellent travail, s’est exclamé Mme Grandin au cours de l’entretien devant public. Vous serez des leaders. Vous serez des leaders internationaux. Vous pourriez établir la norme mondiale. » Elle a particulièrement fait l’éloge du système de logement libre de pointe pour les truies des Aliments Maple Leaf et de son adoption de l’anesthésie au CO2 pour la volaille et les porcs.
Madame Grandin affirme que l’industrie a fait de grands progrès en matière de pratiques de bien-être animal depuis qu’elle a débuté sa carrière, mais elle dit que l’engagement de la direction à l’égard du bien‑être des animaux s’est avéré capital pour apporter de réels changements. Et lorsqu’un gestionnaire ne s’engage pas pleinement envers le bien-être animal, elle recommande la « direction-ectomie. »
Bien qu’elle soit l’une des personnes autistes les plus accomplies au monde, Mme Grandin nous a clairement fait savoir qu’elle préfère qu’on la reconnaisse pour son travail en bien-être animal.
« L’autisme n’est pas mon identité primaire. Aujourd’hui, je vois trop d’enfants dont le handicap devient leur identité primaire. L’autisme est une partie importante de qui je suis, a dit Mme Grandin. Mon identité primaire, c’est ma carrière. Et je crois qu’il s’agit de la manière la plus saine de s’y prendre, au lieu d’avoir le nom d’un handicap comme identité primaire, parce dans sa forme plus légère, l’autisme produit de grands mathématiciens, de grands physiciens – qui figurent tous dans le trouble du spectre. »
Elle a fait clairement savoir qu’elle ne s’inquiète pas de son diagnostic d’autisme. « J’aime ma manière logique de penser. Je suis horrifiée par le manque de logique des êtres humains normaux, » a-t-elle expliqué, ce qui a fait rire l’auditoire.
Lorsqu’on lui a demandé s’il était difficile d’être une femme autiste dans l’industrie de la viande, où les hommes dominent, elle a répondu : « Ce n’est pas l’autisme qui causait des problèmes. C’était d’être une femme. Ils n’aimaient pas voir arriver cette fille intello. »
Madame Grandin a encouragé les jeunes femmes à tirer profit des stages qui permettent d’intervenir et d’acquérir une expérience pratique et offrent un moyen de s’engager sur le lieu de travail et de trouver la carrière qui leur convient le mieux.